LES MYTHES DE LA MARTINGALE À LA ROULETTE

La martingale classique ou la grande martingale : le principe

Lorsque l’on adopte la technique de la martingale classique à la roulette, on se positionne sur une chance simple (noir ou rouge, pair ou impair, passe ou manque). On mise une unité, sachant que l’on compte à ce moment sur 50 % de chances de gagner. Dès lors que le participant l’emporte, il arrête de jouer. En revanche, à chaque fois qu’il perd, il double sa mise jusqu’à sa victoire.

Puisqu’il se place sur une chance simple, le participant part du principe qu’il va forcément finir par gagner et qu’il ne peut pas perdre l’argent misé. Toutefois, cette stratégie fonctionne uniquement si l’on peut miser de façon illimitée, et il faut voir la possibilité de doubler son pari à chaque défaite pour rester dans la partie.

S’il ajoute une unité en plus de doubler sa mise à chaque coup perdu, le joueur adopte le principe de la grande martingale. Ici encore, on se base toujours sur le principe selon lequel « on finira par l’emporter »… Mais il ne faut pas oublier que la partie doit se terminer un jour !

Finalement, ces deux martingales impliquent de prendre un risque souvent sous-estimé, le tout pour gagner des sommes relativement faibles. Il est important de savoir que les probabilités de gagner diminuent si les roulettes incluent une case « zéro ». De plus, certains casinos instaurant des principes pour freiner cette pratique, à l’image des tables de jeu organisées par tranche de mise.

Remettre les mathématiques en perspective avec la réalité !

Mathématiquement, la grande martingale et la martingale classique semblent infaillibles. Mais dans la réalité, elles fonctionnent uniquement si le participant dispose d’un temps illimité et peut toujours continuer à miser.

À titre d’exemple, s’il faut respecter un plancher de 50 € de mise, avec la martingale classique, on doit lancer un premier pari à 50 €, puis doubler à chaque fois que l’on perd. Si l’on se place sur le rouge, et que la roulette s’arrête sur une case noire trois fois de suite, on arrive déjà sur des mises qui flirtent avec les 400 €… Et il n’est pas impossible de tomber six, sept ou huit fois consécutives sur la même couleur, ce qui peut mettre le joueur pratiquant la martingale en difficulté, et l’amener à perdre son argent.

En somme, il faut bien comprendre ici que la réalité dépasse les mathématiques. Bien que l’on puisse effectivement affirmer que le parieur finira forcément par gagner s’il se place sur une mise gagnante dans 50 % des cas, la durée du jeu n’est pas illimitée, on ne dispose pas forcément d’assez de crédits pour doubler la mise à chaque fois… et on prend le risque de tout perdre !

Laisser la roulette décider de l’issue du jeu !

Le charme des jeux de hasard ne réside-t-il pas justement dans cette impossibilité de les contrôler ? Quand on s’adonne à la roulette, chercher à gagner grâce à des théories mathématiques ne permet pas de renverser les probabilités, même si le cas de William Jaggers fait encore beaucoup rêver les passionnés…

En effet, cet homme a remporté une importante somme à Monte-Carlo au cours du XIXe. Il avait longuement étudié les probabilités de sortie à la roulette et avait réussi à identifier des numéros qui revenaient plus souvent.

Même avec toute la bonne volonté et le meilleur esprit mathématique du monde, gardez en tête que seule la roulette décide de l’issue, et qu’il est impossible de la contrôler ou d’anticiper ses tirages ! Aujourd’hui, les casinos entretiennent et vérifient scrupuleusement leur matériel, pour s’assurer qu’aucun accessoire de jeu ne montre la moindre faille. Le hasard reste toujours maître dans ces lieux.

Les différentes martingales suscitent encore beaucoup de curiosité dans le monde du jeu : toutefois, pour profiter pleinement de chaque expérience et se donner des chances de gagner face au hasard, l’usage des mathématiques n’a pas fait ses preuves…

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